Retour à Sète

 D'accord pour dire, avec le dernier commentaire de Mr ou Mme Anonyme, que j'avais écrit " Certains prennent l'avion , mais pas top pour la planète". alors?

En fait Cathy souffre d'une insuffisance respiratoire chronique qui s'est récemment aggravée. On n'avait pas vus que ce problème de santé l'empêchait de monter à vélo des pentes de plus de 3%, sans s'arrêter pour reprendre son souffle, et continuer à pied. Ce n'est pas un problème quand il n'y a pas de circulation et qu'on peut facilement faire des distances courtes. Mais pas en Grèce, Péloponnèse trop escarpé et difficile, et  partout des pentes trop rudes. Donc de booking en booking, avec des distances courtes, des routages qui évitent les difficultés mais nous mettent dans les routes à fort trafic, on a fini par se convaincre qu'il fallait arrêter. Mais encore où, et comment revenir. Pas question de rejoindre Igoumenista, trop loin et trop de pentes rudes, pas plus revenir à Patras. Donc Larissa, train pour Athènes, avion pour Marseille et train pour Sète.

Mais même ce "confort" de l'avion "pas top pour la planète" est une source de stress: 

• Trouver deux cartons d'emballage des vélos. À Athènes in me restait 24 heures pour trouver ces satanés cartons (tournée des vélocistes de plus en plus loin de l'appartement), la panacée étant Décathlon, 15km.
• Une fois trouvés, les ramener à l'appartement, à pied, à deux. Le vélociste nous a indiqué le métro. Hum, testé et impraticable: escaliers ...
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• Acheter scotch et enveloppe à bulles pour les vélos et grands sacs pour réunir les sacoches en un seul paquet.
  
  
  
  
  
  
  
• Le plus facile: démonter les vélos, notamment les portes bagages avant, les pédales ... et fermer les cartons.
  
• Réunir les 4 sacoches + sacoche de guidon en un seul bagage avec de grands sacs plastiques de supermarché, du scotch, de la ficelle. Mouais.
• Trouver un taxi qui prenne tout ça. Un van. C'est rentré au chausse pied.
• À l'aéroport c'est toujours "intéressant"! Faire la bonne queue, avec juste les bagages, Cathy avait ces deux immenses cartons dans un charriot. Au bout de 30 minutes de queue, la personne au guichet veut "voir les cartons". Facile, on bouscule tout le monde pour les approcher. Ok, ben il faut les amener à un autre guichet.
  
  Pas de chance, le guichet des articles encombrants veut une étiquette. Retour, autre guichet. Qui ne peut pas les peser. Bon au flanc ça passe, on a les étiquettes.
  Dernier guichet qui prend tout sans poser de question, on a les étiquettes.
  
  Ouf.
• Si on veut se faire du mal, on regarde le chargement pas délicat du tout.
  
  
  
• À l'arrivée à Marseille, étape très tranquille: réassembler les vélos. On se met dans un coin, sans problème.
  
  
  
• Comme il est tard, 19h, plus de train pour Sète. Appart City tout proche de l'aéroport, très facile d'accès à vélo (5 minutes).
• Et le lendemain matin, 5 minutes tranquille pour rejoindre la gare de Vitrolles Aéroport de Marseille. Tout est réservé même les places pour les vélos dans un TER (maintenant il faut réserver) direct. Ahhh, c'est cool. Un dernier coup d’œil sur le smartphone avant de dormir. Tiens un message de la SNCF:
  
  

  Bonjour,  En raison de l'indisponibilité d'un matériel, nous vous informons que la circulation de votre train 876558 du 18/05 à destination de  SÈTE est perturbée. En conséquence la gare de  VITROLLES - AÉROPORT MARSEILLE PROVENCE n'est plus desservie.   Pour la poursuite de votre voyage, nous vous invitons à vous rendre sur les canaux habituels pour avoir plus d'informations sur votre voyage. Site internet https://www.ter.sncf.com/sud-provence-alpes-cote-d-azur, le fil X @TERSUD_SNCF le site sncf-voyageurs.com, sur SNCF Connect ou toute autre application de mobilité. Nous vous présentons nos excuses pour la gêne occasionnée, L'équipe TER ZOU!

  
  Super: donc on est avec nos vélos dans une gare non desservie pour les TER vers Sète (la solution de substitution est avec bus!).
  La solution: un TER du matin qui retourne à Marseille St Charles (en arrière de notre destination finale) pour retrouver un intercités où il restait deux places pour les vélos.
  
  C'est une communication de merde, pour un problème pénible pour les vélos. En effet, dans ces vieux intercités, Marseille - Bordeaux, il y a 12 wagons, et ... 5 places pour les vélos à réserver et payer (10€ par vélo). Pour monter les vélos dans le train, 3 marches et une porte étroite. Une fois dans le wagon spécial, 5 crochet où il faut suspendre les vélos. Lesquels crochets sont adaptés au vélos des années 60, jante et pneu fin. Un contrôleur il y a 3 ou 4 ans "Suspendez vos vélos où je vous mets dehors!".
  
  Mais nous n'étions pas seuls dans cette galère: un couple de jeunes suisses montent avec leur vélo dans cet intercité alors qu'il n'y a plus qu'une place libre pour les vélos. Ils n'avaient pas réservé, car, comme nous, leur TER avait été supprimé. La contrôleuse a fait une crise de nerf "Je refuse de faire démarrer le train, car je risque la prison". Pas moins. On intervient, mais elle reste intraitable. Les suisses ont failli lâcher l'affaire, quand l'un d'eux a eu une idée géniale: on a une housse pour les vélos! Une vague housse hyper légère Décathlon. La contrôleuse a lâché l'affaire, ils sont montés et après, les agents de la SNCF sont revenus en force pour leur infliger une amende. Écœurant.

 

Voilà, on est à Sète, et dès la gare on a bien compris qu'on était de retour: les automobilistes locaux ne peuvent pas supporter un vélo devant leur capot et font tout pour le doubler, même si ... À nous de nous réadapter.