vendredi 17 juin 2022

La galère du retour

Arrivés à Split, 10km très rudes pour le camping, qu'on a déjà pratiqué. Tout est bondé, les parkings saturés, les automobilistes inventent de nouvelles places "à la Sétoise". Ça nous change des montagnes bosniaques.
Dans ce camping on rencontre des jeunes: allemands, autrichiens... Discussions sur le matériel, les emplacements... Sympa.
Il est temps de revenir à Split pour embarquer le soir. On longe la plage blindée.
Il fait très chaud, ça nous entraîne pour la France.
Je commence par monter dans un autre ferry! On finit par atteindre notre cabine, je m'endors rapidement fatigué par les hurlements des poivrots au camping jusqu'à minuit, après que j'intervienne un peu agacé. Le matin à 5 h, ce sont les motos qui font hurler leur moteur.
Vive la campagne tranquille.
On sort du ferry en premier, et on fonce à la gare pour prendre les billets. Grosse déconvenue : tout est plein, il aurait fallu réserver avant. Le préposé me propose un trajet avec 3 trains, dont le premier est un Intercités plein. Il faudra monter à l'arrache, et demander la permission au chef de train. Ça part mal.
On n'a pas compris l'organisation des wagons, et on monte au hasard, manipulation pénible. Ce n'est pas notre wagon, on met les vélos comme on peut.

Et là le contrôleur passe, et nous indique qu'il faudra changer les vélos de wagon à un arrêt suivant, mais finalement devant l'ampleur de la tâche avec les 8 sacoches, il nous permet de rester. Yessss.
Deuxième train régional, blindé. Les vélos ont leur compartiment dédié, mais je reste vigilant : il y a 3 ans, un relou avait fouillé les sacoches et emporté des bricoles.
Bon ensuite encore un train régional, arrivée tardive au camping de Vintimille, lever très tôt pour la seconde partie en France.
On n'est pas encore à Sète !
Donc arrivée au camping de Vintimille, bien fatigués, vers 20h15. On plante en vitesse, douche froide (les douches chaudes sont fermées), et on mange au restaurant du camping. Couchés 22h, dans le bruit de la route et du train. Il fait très chaud et les moustiques sont féroces.
Nuit hachée, lever 5h30 pour la gare, les migrants sont toujours là, mais moins nombreux qu'il y a 3ans. La police est aussi plus cool.
Une astuce à retenir : plutôt que de décharger les sacoches, passer les vélos par les escaliers, recharger les sacoches ( comme à Sète donc), on est passés par un passage plus ou moins interdit au bout du quai. 
Notre train au départ est quasi vide. Et on changera à Nice sur le même quai. De plus le train de met en place 45mn avant le départ. Le conducteur nous indique gentiment le wagon spécial vélos en tête. C'est absolument magique! Un wagon dont on a retiré les sièges pour le transformer en accueil vélos, avec affichage indiquant aux voyageurs d'utiliser les autres wagons. Mais le train se remplit trop et tout le monde cherche un peu d'espace et vient dans le wagon.
                                           
 

Arrivés à Marseille, la gare est bondée, on attend sagement dans un petit coin tranquille. Le train à peine annoncé, on fonce poser nos vélos dans l'espace dédié. Vélo accrochés par la roue, toutes les sacoches dans les galeries à bagages, 2 places assises. On se sent bien et on se dit que cette dernière étape se passe plutôt bien. Ben non. Ça monte par rangs serrés. Les gens sont debout, serrés comme des sardines, il fait chaud, très chaud. Certains s'assoient à côté des vélos sur les strapontins, vêtements dans le cambouis des chaînes. Je ne sais pas comment on va pouvoir descendre.
Bon, ça s'est calmé à Montpellier. On est rentrés et, en traversant un passage piéton avec nos vélos chargés, habitués aux pays "normaux", je suis passé tranquillement alors qu'un local arrivait en voiture. Il a bien été obligé de s’arrêter. Commentaire de la passagère à Cathy qui suivait "Vous pourriez au moins dire merci"!!! Effectivement, merci de nous avoir laissés en vie, merci d'avoir respecté le code de la route. Bienvenue à la maison. 

mercredi 15 juin 2022

J35 Split

Après un agréable séjour dans ce Booking de Knin, petit déjeuner confortable et départ vers la gare, train de 8h14
Un seul wagon, des marchés rudes pour monter dans le train. Mais on commence à dominer le sujet.
Sauf que ... le contrôleur m'explique, dans un anglais approximatif que le train ne peut aller à Perkovic, il doit s'arrêter avant, problème de ..
 pas compris.
Et en effet, à Unesic, tout le monde descend et ...  un train tout à fait semblable arrive, des gens en descendent pour monter dans notre train qui repart en sens inverse, et il faut faire vite pour charger nos vélos.
On fera 4 stations en forte montée sur cette voie unique, pour arriver à Perkovic où nous attend notre train à destination de Split.
Tout le monde nous aide pour charger nos vélos, même la contrôleuse !

Arrivée à Split sans soucis. On recharge nos sacoches.
Il fait une forte chaleur, et la densité du trafic, et de la population touristique nous fait tout drôle après Drvar.
On arrive au camping à 10km, fortes montées.
On connaissait mais au mois de Mai, ça change tout. On retrouve des cyclorandonneurs, et on communique nos bons plans. Ils partent vers le Sud, Grèce, Turquie.
Voilà, on se baigne mais elle n'est pas si chaude qu'attendu.

mardi 14 juin 2022

J34 Knin, fin de randonnée : superbe

Bug mémoire, on a mélangé deux étapes d'il y a 3 ans. Donc on s'est calés pour deux rudes montées : petit déjeuner copieux, barres de céréales.
Départ de notre gîte un peu à l'image de la ville, fatigué.
Un temps frais, idéal. Et c'est parti pour monter à 1000m, tranquillement.
On retrouve les panneaux apposés qui vous coupent toute envie pressante.
Et on arrive au sommet sans problème, petit coupe-vent pour la descente. S'ensuit un très long plateau.
Cette très longue ligne droite de 15km a un  trafic supportable.
Déjeuner, barres de céréales en prévision de la longue montée, qui est ... ridicule, même pas 100m de d+ faciles!

Au passage, le bar repéré il y a 3 ans, dans une station service, avec épicerie.
La petite montée
Suivie d'une somptueuse descente, 25km de 1000m à 233m. Ah qu'on est bien dans ce type de descente sur un goudron de qualité.
Arrivés à Knin, on fonce à la gare pour prendre nos billets de train pour Split.
Aïe, j'avais lu que tous les trains en Croatie prenaient des vélos. Ben non.
Il faudra changer, avec juste 5 minutes à Perkovic.
À suivre.

lundi 13 juin 2022

J33 Drvar, le jour des gros cons

On a été à Drvar en 2019, mais pas par cette route. Il fait très beau, on part à l'ombre pour une rude ascension. 620m de d+ pour 53km. Mais ce qui compte beaucoup dans ce type de montée c'est le trafic.
Ça restera correct, ça aurait même pu être agréable sans la rencontre d'un troupeau de gros cons. Dans les films américains de type "Easy Rider" on voit des spécimens de "Red necks" "no brain", mais on pense à tort que c'est une espèce en voie de disparition. Ben non.
Donc des dizaines de "voitures", les plus polluantes possibles, mustang des années 80, vieux combis, V12, toutes bricolées en ajoutant des pots d'échappement, des sorties spéciales fumées noires, des barils de combustibles bizarres, des klaxons et bruits variés. Et plein d'autocollants style "j'emmerde la planète" "fuck  Greta", j'en passe.
Ils sont passés par paquets de 4 ou 5, en faisant hurler les moteurs, patiner les roues, klaxonnant à tout va. Ah oui, tous néerlandais !
Je n'ai pas pu m'empêcher de faire un doigt, un véhicule s'est arrêté, nous aussi 20m en arrière. Le gars a fait un nuage de fumée en faisant patiner ses pneus.
Et, dans cette nature splendide, on entendait au loin le vrombissement des tarés. Un paquet de 5, puis un peu de calme, puis un autre...
Ça a duré plus d'une heure et nous a vraiment gâché la journée. Comment peut-on être aussi con? Et de façon aussi agressivement ostensible ?
Bon, je ne les ai pas pris en photo.
Sinon, c'est une partie rude et magnifique.
Un arrêt dans la montée, pour souffler un peu.

Une belle descente sur Drvar, et on déniche notre habitation.
Comme on s'est arrêtés à Drvar il y a 3 ans, j'ai refait le tour de ville. Rien n'a changé.
Les mêmes façades en ruines, ou avec des marques de tir pendant la guerre récente.
Mais aussi la structure sportive en ruines.
L'appartement qu'on avait loué, dans cette barre d'immeubles très fatigués, les nombreux tas de bois rangés pour l'hiver.
Et puis la grotte où Tito s'est réfugié pour échapper aux Allemands.
Demain, dernière étape à vélo avant le retour à Sète. Pas immediat le retour, 7 trains et un ferry.