jeudi 29 septembre 2022

Conclusion

 Le trajet

7 semaines, 2850 km, 27000 m de d+.

L'aller via Flixbus avec changement pénible à Milan, puis ferry à Ancône, arrivée tardive, courses et premier bivouac.

Le retour encore plus pénible: nuit de ferry, retard de 2 heures avec départ à 2h du matin, arrivée à Ancône à 18h, et, comme Flixbus annonce qu'il n'y a pas de place pour les vélos, train jusqu'à Bologne, où j'ai passé la nuit dans une salle d'attente, hum, moyenne. Tout ça pour mettre mon vélo en soute dans le bus qui n'avait pas de porte-vélo à l'arrière. Pas sérieux. 10 h de bus, gare de Montpellier, dernier TER. Ouf. C'est toujours une épreuve.

Le routage a été réalisé avec les cartes OSM, parfaites, aussi bien sur le smartphone (application Osmand+) que sur le web, conjointement avec le routeur intégré dans Osmand+ ou bien le routeur brouter (application dédiée Android comme site web brouter.de). Avec Brouter on a le choix du profil, et là, j'ai sans doute eu tort: les profils choisis -cyclotourisme ou trekking small roads- m'ont fait prendre des sentiers/chemins gravel difficiles et épineux. Bien évidemment sans aucune voiture mais à quel prix! J'ai retesté au retour un autre profil, roadbike minimized traffic, qui évite au maximum ces chemins piégeux, pour un trajet sans doute plus long mais beaucoup plus roulant.

Les arrêts dans des hôtels/maisons avec l’application Booking, et dans les campings avec archie. Bien évidemment Google Maps pour les restaurants/bars/markets.

 

La techno

 


Une batterie tampon 10000 mAh (1,5 recharge du smartphone), deux batteries "baton 18650 li ion"' 3700 mAh l'une qui alimente le GPS en roulant (2 jours d'autonomie), l'autre qui est rechargée en roulant. Ces deux batteries sont parfaites pour leur usage. Un chargeur 30W avec deux sorties, les câbles USB variés, deux cartes micro-sd de secours pour le GPS, un minuscule lecteur carte micro-SD USB-C.

Le GPS Etrex 32x chargé au préalable avec les cartes qui vont bien récupérées sur bbbike.org, attention au format latin1, au renommage des cartes (application GmapTools gmt). Bref un peu de tambouille au préalable.

Et enfin le smartphone qui contient tout, et c'est sans doute une erreur de partir avec un seul smartphone. Malheureusement pas compatible esim (!), mais avec deux cartes sim. J'avais bien joué en installant le VPN sur la freebox à la maison qui m'a permis de récupérer des services inaccessibles depuis la Turquie (banque, Booking ...), ainsi qu'un deuxième VPN sur mon routeur maison qui me permet de me connecter sur le NAS maison.

Avec ce smartphone j'avais la banque, l'appareil photo, le routage, les cartes, ... tout.


Le vélo

5 sacoches Ortlieb (19,3 kg), 3 bidons (2,5kg), vélo complet 15,3kg. Total 37,1 kg. Bon, dès que je fais des courses ça charge et on doit dépasser les 40kg.

Grosse satisfaction avec les antivols à câbles fins abus: juste pour faire des courses, sécuriser la sacoche de cadre, ...


2 sangles décathlon (2m) indispensables pour arrimer le vélo: dans les ferries, à l'arrière d'un bus comme dans la soute.

Réparations

4 chambres à air, pneus Marathon Supreme evolution 26x2 (559x50) choisis parce qu'ils apportent du confort avec cette largeur et aussi parce qu'ils offrent peu de résistance au roulement en comparaison des marathon plus. Et bien c'est une erreur: 17 crevaisons. C’est du beurre pour les épines. 

Dans la sacoche de cadre le multi-outil  parktools IB-2, léger et suffisant. Laissé sur le parking du retour à Bologne! Racheté immédiatement.

Dans un sac: câbles frein et dérailleur, rustines (pas assez), dissolution, quelques écrous, 3 démontes pneus, embouts finition 2 paires patins frei, Vis, écrous, rondelles M5 et rondelles M6, maillons rapides (connex 9vit.) huile (petite burette), chiffon, graisse, dérive chaîne, démonte cassette (clé à rayons)  outil multi (pince coupante, couteau…) cordelette fine réparation colliers rilsan, fil électrique 1 câble frein, 1 câble dérailleur couture, réparation tente et matelas duct tape Sur les cadres vélos : rayons de rechange

Pompe topeak min G (avec lecteur de pression). Vraiment mini, donc pour gonfler, c'est long! Mais efficace et vraiment mini.


Le matériel de camping



 La tente MSR Hubba Hubba NX, légère 1,7kg, rentre dans une sacoche AR, mais attention: arceaux qui se fissurent quand on n'est pas trop précautionneux (montage de nuit, arceaux imparfaitement emboîtés => ça force et ...). Emporter des segments de rechange.

Protection empreinte de tapis de sol. Une bâche additionnelle trop grande sans doute, pour ne pas trop salir l’entrée.

matelas thermarest neoair regular: parfait. Il a au moins 10 ans, pas bougé. Par contre pour le gonfler (pas à la bouche) le petit gonfleur sur piles de thermarest est nul. Remplacé par celui de flextailgear, parfait, rechargeable, dure longtemps, gonfle vite.

duvet warmth boulder 300, que j'ai traîné,  un peu partout mais dont la t°C limite de confort est 0°C. Un peu/beaucoup juste quand on approche des gelées nocturnes. Cathy a depuis peu un cumulus lite line 400 limite -4°C qui a l'air parfait.

La chaise helinox zero: sans doute assez basse et petite mais tellement légère: 510g. Parfaite.

 

Se nourrir

Une cuillère titane et un couteau suisse, toujours dans la sacoche de cadre! Permet de se nourrir à l'arrache en sortie de market (yaourts, ...)

Popote toaks 1600ml Titane: parfaite, contient la cartouche de gaz et son brûleur (firemaple 45g, le plus léger). Mais le gaz n'est peut-être pas la meilleure solution? J'ai testé le réchaud à bois-alcool. 

Assiette et bol repliables seatosummit.


lundi 26 septembre 2022

J46 le retour

A Igoumenitsa je traine dans une pizzeria sympathique, puis terminal et je rejoins la foule des motards, voitures, camping-cars
On discute, et, au bout de 30 minutes, je capte que je n'attends pas le bon ferry.
Je change d'endroit et questionne. Ça commence mal, le ferry à 2 heures de retard.
Sur le quai j'ai un gros succès, on me pose plein de questions. Et ça se confirmera dans le ferry, je suis le gars avec la bicyclette.
Nuit difficile, couché sur la moquette.
Arrivé à Ancône, j'ai juste le temps de foncer à la gare, billets rapides, et, bonne surprise, pas d'escaliers à franchir. Train ultra moderne qui se remplit de voyageurs lourdement chargés.
Bon, jusque-là ça va, reste la nuit à Bologne.

5h du matin, c'est glauque mais pas autant qu'à Milan. Pas mal de SDF, migrants plus ou moins intégrés qui squattent la gare routière, dorment sur les sièges de la salle d'attente. Celle-ci possède les deux seules prises électriques disponibles quand tout est fermé. Donc disputes autour des chargeurs de portables.
Les vigiles changent et l'un d'eux est assez pénible et fait la chasse aux sans billets. Comme mes voisins sont en mode sonore, vidéos, jeux appels téléphoniques à 3h du matin, je me suis éloigné et assis par terre près de mon vélo. Le vigile m'a obligé à retourner m'asseoir.
Dans la gare, il y a beaucoup de boutiques désaffectées, par exemple atlassib qui nous avait ramenés de Roumanie à Montpellier avec nos vélos couchés. Souvenirs.
Encore 3h avant de m'écrouler dans le bus.

dimanche 25 septembre 2022

J45 Igoumenitsa, la boucle est bouclée

Je quitte mon "camping" assez tôt.
Il faut atteindre Igoumenitsa pour acheter les billets et organiser mon retour, pas si simple.
En refaisant la trace, je sais que je dois monter une belle côte avant de me laisser glisser vers l'arrivée, en principe, hum.
Et le début sera magnifique sur une petite route sans voitures, l'ancienne route sans doute.
Arrêt gastronomique à mi-pente
Boite de maïs, thon, vache qui rit et banane. Un classique.
C'est dimanche, jour des chasseurs qui sortent leurs chiens. On les retrouve parfois un peu perdus sur la route, reconnaissables à leurs clochettes accrochées au collier.
Au sommet, après un arrêt au bar, le pope m'explique qu'il y avait, avant COVID, beaucoup de vélos qui passaient là, et des "jeunes", pas comme moi donc. Du coup il m'offre un jus d'orange à emporter.
La fin est, pour mon état de fatigue, interminable. Encore des montées, ça n'en finit pas.
90km, 1260m de d+.
Bon je fonce acheter mon billet de ferry, le retour va être " intéressant"
Arrivée du ferry à Ancône lundi 16:25. Pas de bus qui prenne un vélo. Donc train pour Bologne, la nuit à attendre dans la gare des bus de Bologne, départ Mardi matin d'un flixbus direct pour Montpellier qui prend mon vélo. Arrivée à Montpellier à 21:25.
Et voilà. Restaurant à Igoumenitsa et attente.

samedi 24 septembre 2022

J44 Belle journée

Au bivouac j'ai dû chasser deux chiens en mode pénible, mais à par ça rien de notable.
Froid Intense la nuit, on est à 1300m, j'ai tout mis sur moi, dans mon duvet. Le matin, gelées blanches. Parti bien couvert pour les derniers 400m d'ascension pour le col. Surprise, a 500m du bivouac un chasseur avec ses chiens. Ouille.
Sinon, personne sur la route, très beaux paysages.
Ce sont des stations de chasse-neiges, du temps où il y avait de la neige!
Station de ski avec tire-fesses, hum à 1400m d'altitude
Dans la magnifique descente, je suis arrêté par un important troupeau de chèvres qui bloquait la route. Le propriétaire distribuait du sel par poignées à même la route.
Sympa non? Jusqu'à ce que les 4 énormes chiens qui accompagnent/gardent le troupeau foncent sur moi tous crocs dehors. Ouille. Je tente de mettre mon vélo en protection, le propriétaire gueule sur les chiens qui continuent, je dois reculer difficilement. Passé 5 minutes le gars me fait signe de passer, doucement sur le bord. Re attaque des chiens. Finalement il m'accompagne à pied entouré par les chiens toujours agressifs, je finis par meloignet. Ouf.
La descente est magnifique, très peu de voitures.
Le lac de Janina, où je vais m'arrêter dans le camping.
Idyllique ?
En fait pas trop. Le camping est une base nautique de bateaux de compétition rame.
Pas de réception, tout est ouvert, on s'installe où et quand on veut.
Du coup la nuit on est dans arrêt réveillé par des phares, des conversations téléphoniques, des discussions à 2 m de ma tente. Plus les chiens qui gueulent sans cesse.
Mauvaise nuit, mais j'ai pu laver, me laver, et réparer toutes mes crevaisons en testant les bulles dans un seau. Ah oui, j'avais une crevaison lente à l'avant 
Malgré la belle descente, j'ai monté 1038m pour 75km.



vendredi 23 septembre 2022

J43 Dur, dur

1700 m de d+ pour 54km, dont les 20 derniers en gravel rude par moments.
J'avais le secret espoir d'atteindre la ville qui suit le sommet, mais je suis à 1300m d'altitude et il reste encore 400m à monter.
En plus 2 crevaisons dans la journée, l'une juste après le départ, gravel, passage épique de barbelés, épines et voilà.

 La deuxième juste en rejoignant la route, là où j'ai pris la décision de bivouaquer.
Par moments c'était si rude que pousser le vélo était limite d'adhérence. Ouch.
L'étape la plus dure du périple.
Pourtant au départ routes tranquilles.
Déjeuner dans un bar, après une rude montée où j'ai été doublé par un grec à pied !
Quelques photos prises en montant, pour souffler un peu.
Bon, là où je suis c'est super calme, une voiture passe toutes les 30minutes et encore!
Il faut dire que la voie "normale" est par une 4 voies autoroutière qui passe en tunnels de plusieurs centaines de mètres. Mon sentier gravel passait au dessus.
A table, nouilles chinoises et thon.

jeudi 22 septembre 2022

J42 les Météores

Parti tôt de mon hôtel/refuge, je me voyais déjà en train de visiter vers 10h. Et bien ce sera 3 heures plus tard.
D'abord vent de face en mode pénible, ensuite routage qui évite la grande route mais fait passer sur du mauvais/très mauvais.
Ce n'est pas si loin pourtant.
Eut les conséquences sont là : 2 crevaisons.
Donc changement de plan, je me pose en vitesse aucamping, je plante, je répare, et c'est parti pour une longue montée d'une heure, mais la pente est très régulière et le revêtement parfait.
On est hors saison et pourtant... des bus, des camping car s beaucoup de motos. Et vraiment peu de vélos.

Il faut entrer dans le monastère par des escaliers assez étroits taillés dans la roche, et certains sont limite d'infarctus.
L'église est richement décorée, pas de photo. Le musée est très"religieux", reste la vue. Pas facile d'apercevoir quelque chose à travers les smartphones brandis.
En montant, un conducteur de voiture si gros que je me demande comment il s'installe au volant, m'apostrophe:"Go, go, allez plus vite. C'est dur hein". J'avais vraiment envie de m'arrêter et de lui coller une gifle.
Descente à fond, courses en ville. Prêt pour demain, je monte à 1600m. Deux options. Ou bien bivouac tranquille dans la montée, ou bien je fais la montée et un bout de descente pour trouver un hôtel.
A suivre.