Cochrane, préparation

Temps magnifique, tout le monde prépare la suite. Probablement 4 jours de vélo sans commerce avant l'étape de traversée en ferry, puis trace un peu rude pour des cyclistes chargés. Les américains du tandem stressent et cherchent des aides : portage avec chevaux, ...

En conséquence, j'ai fait des courses. Je crois que je peux tenir une semaine !

Tous ceux qui connaissent donnent leur avis, notamment des randonneuses américaines qui viennent de la faire dans l'autre sens. Il va y avoir du sport.

On s'agite pour réserver le ferry pour le 6 ou le 7. Très peu de jours de battement, avec de la pluie qui arrive.

Cochrane, avec tous les cyclistes

On est partis vers 8h30 pour une étape courte mais rude. 49km mais 948m d+, ouille.

Je dis on, car on a roulé ensemble toute la journée avec Sabine, allemande qui roule seule - longue histoire. Elle me dit que je dois partir devant, mais il s'avère que nous avons le même rythme, notamment quand il s'agit de marcher  à côté du vélo dans les dures côtes.

On longe et croise le Rio Chacabuco et sa confluence avec le Rio Baker.

Belles vues, d'en haut, mais il a fallu bien monter/pousser pour en profiter.

Ripio, ripio, ripio. On est couverts de poussière.

Et toujours ces montées interminables.

On arrive enfin à Cochrane, par quelques kilomètres de route bétonnée, qui ... monte.

Mais tu n'es pas sur Instagram ? Ben non. Tous les cyclistes ont un groupe pour communiquer. On va à un camping/hospedaje particulier pour se retrouver tous. Ok, j'en suis, et prend une chambre.

Et effectivement, ils sont déjà là où arrivent en ordre dispersé. Les américains en tandem, un couple de français déjà rencontrés, un canadien taciturne, un couple suisse, ... On part au restaurant après un apéro sympa.

Demain on va célébrer ! C'est prévu.

Puerto Bertrand

Parti à 8h de mon hospedaje, après un solide petit déjeuner, je savais que l'étape serait rude. Elle l'a été. 69km mais surtout 1200m d+ . Ripio de bon a exécrable, et surtout montagnes russes. Mais je commence à être entraîné et ça s'est bien passé.

Le ripio, mauvais sur toute la largeur.

La catedral de marmol est sans doute vers les îles ?

La route longe de nombreux lacs.

Sur quelques kilomètres ripio nickel ahhhh que c'est bon.

Déjeuner au bord du lac, avec mes "amis" les taons. Hoodie, capuche par 30°.

Arrivé à ce lac je rencontre un couple à vélo. Elle vient de chuter sur le ripio. Pas trop de dégâts.

On prend de l'eau dans le lac, et on filtre.

Puis je les double, et les retrouve au micro camping à Puerto Bertrand. Una allemande à vélo nous rejoindra.

La casa de Mireilla est un capharnaüm : kayaks, rafting, hospedaje, micro camping pour 6€ on a la douche dans la maison, une confortable hutte pour cuisiner, une toilette extérieure le lac à 10m.

Tout va bien.

Puerto Rio Tranquilo option repos

Vraiment très tranquille dans mon gîte où je suis seul. Je n'ai pas activé l'option tourisme, alors qu'il y a beaucoup d'activités proposées. Treks, kayak, bateau de promenade ou de pêche.

Notamment les catedrals de marmol!

Même la plage où certains se trempent pas plus de 30 secondes "je l'ai fait".

Le village mérite son nom de Tranquilo.

 Jeunes touristes attendant le bus.

Le vélo est fin prêt, les courses sont faites (trop?).

J'ai revu le couple en tandem, on va se croiser souvent.

Ce soir je charge en pâtes, demain sera rude en montées et descentes très violentes (moyennes de 10% sur plusieurs kilomètres)

Puerto Rio Tranquilo

Durant la nuit, au bivouac, j'ai bien froid. En fait mon vieux duvet, normalement prévu pour -5 - 0°, a ses plumes tassées, et certaines parties n'ont plus rien. Ouille. Donc j'ai tout mis pour me réchauffer : mérinos manches longues, hoodie, doudoune. Ça passe, je me suis réveillé bien tard, 7h30. 

Temps maussade, pas de vent. Je rencontre Mike un anglais qui roule depuis 9 ans, visiblement très affûté. Equipé classiquement 4 sacoches, un énorme rackpac. Son matériel est de qualité mais a bien souffert. C'est son deuxième vélo (rosebikes). Il me propose rouler ensemble, et me dépose au bout de 500m. Je ne peux pas suivre son rythme.

Il y a des éboulements massifs.

Le Rio est turquoise.

Arrêt déjeuner

En repartant j'entends des cris derrière moi, ce sont mes deux américains en tandem. On roule en discutant. Hier soir ils ont roulé jusqu'à 19h pour dormir dans l'abri pour cyclistes où j'ai trouvé Mike. Ouch. Je les laisse faire un arrêt et roule seul vers le village prévu.

Le ripio devient presque inroulable, impossible de faire les descentes sans réduire la vitesse au risque de tout casser.

Alimenté par le Rio c'est la Bahia Murta.

Et voilà, le village. Je suis assez fatigué. 72km 862m d+.

J'ai envie d'un bon lit et délaisse le camping pour un hospedaje/cabanas de Lucy. Je vais y passer deux nuits. Lessives, courses. Cool.