vendredi 31 mai 2019

J25 Sarajevo - Zenica

Départ sur les vélos à 8h30. Il ne pleut pas, miracle. 12° ce matin!
La sortie de Sarajevo est sans histoires, car le routage a des itinéraires très malins, mais évidemment avec un profil très pentu parfois.

On passe donc dans des banlieues si;ples. Petites maisons avec jardin souvent potager. Mais ce qui frappe c'est la profusion de cimetières, avec toujours les mêmes séries de dates: 1992 - 93 -94 -95.


On évite la grande route et sur nos petites routes de campagne, il n'y a presque pas de bar/restau. Sauf là :

On saute sur l'occasion. 3 fumeurs dans la petite salle, barrière des langues, mais on réussit à commander notre poulet avec du pain. Autant dire que ce sera pas cher du tout. Il y a même des toilettes!
La route est assez plate, mais pas très riante. On longe l'autoroute, la grande route, le train, la rivière Bosna. Et cet assez industriel: des mines, des aciéries...


Et puis on finit par arriver assez tôt, après 82km et 600m de D+ à Zenica, 3eme ville de Bosnie, très industrielle, très peu touristique (on doit être les seuls, pas vu un camping-car, pas un chinois seul ou en groupe, pas de moto ou voiture étrangère). Autant dire qu'on est perçus comme des ... très étranges étrangers, avec nos vélos chargés.
Au passage, on voit beaucoup de wagons sur des voies de garage, tout rouillés, la végétation pousse dans les wagons.

Motel qui a connu des jours meilleurs (salle de restaurant en travaux), pas de client. La vue de la fenêtre: des tours genre HLM d'un côté, des usines de l'autre.


Repas en ville: bureks et yaourts, 7BAM, 3.5€. Et vite dans la chambre pour tester notre route de demain sur les cartes.
Bon, demain il pleut matin, midi et soir. De plus notre routage est à revoir. En effet, on avait prévu une route assez plate, roulante. Mais l'autoroute est en devenir et s'arrête à Zenica. Donc à partir d'ici il y aura beaucoup de trafic, de camions, un tunnel. Bref, du stress en plus des conditions météo exécrables. Donc encore un changement de plan. Sans passer par la montagne, on va quand même grimper, pour éviter les routes de type M17.
On a même réservé dans une station de sports d'hiver (?), 75km avec 800m de D+.

J24 Sarajevo

Donc on lève plein d'allant pour la visite guidée. Tiens quel est ce battement dehors? Ben c'est la pluie ... battante. On se recouche pour bouquiner, regarder la météo qui oscille entre pluie, averses, rares verses, pluies éparses. Aujourd'hui c'est pluie forte.
Petite accalmie, on part vers un musée lointain. Passage au marché, celui  où les bombardements serbes ont fait des morts par dizaines lorsque les gens tentaient de se ravitailler. Achat de cerises à un vendeur amputé d'un bras.
Dans le marché et un peu partout dns Sarajevo, on remarque les "roses rouges de Sarajevo", traces conservées sur le sol des éclatements d'obus.
On passe dans la ville moderne et reconstruite. Les sociétés chicos n'ont pas peur du gigantisme.


Visite du musée, mouais archéologie et un peu d'ethnologie, remouais.
Pour Jérôme, une scie à restaurer unpeu. Elle a juste un peu plus de 2000ans.
Retour à pied, mais comme il pleut de plus en plus fort, bar. Heureusement on a nos liseuses, car la pluie dure.
Le soir, on retrouve notre restaurant de bureks. 9 BAM soit 4.5 €, à deux.
Dans la chambre, on se refait un routage pour les jours qui viennent: finie la route directe par la montagne, on a trouvé beaucoup plus plat et un peu plus long. à suivre.

mercredi 29 mai 2019

J23-24 Sarajevo

Donc visite, mais à pied, de la vieille ville. En gros 2km de long sur 500m de large, totalement piétonnier. Pas de pluie, ou peu, c'est notable.
On attaque avant le passage des chinois:
c'est calme. Les boutiques n'ont pas ouvert. Petit café et direction l'archiduc. Le pont où François-Joseph à été assassiné.

Un asiatique âgé n'a pas sa perche à selfie et me demande de le prendre en photo avec le pont en arrière plan. Premier essai qui ne lui convient pas, il faut cadrer plus serré! Je recommence. Ça lui convient. On lui demande d'où il vient, ben de Chine. Bon donc on sait.
Ensuite une église orthodoxe et son musée. Très bon rapport qualité prix: 3€ pour deux, pas un chinois, personne. On est bien.




Petit tour vers la cathédrale, ras. En fait depuis le bombardement du siège de Sarajevo par les serbes, entre 92 et 95, tout à été un peu détruit et reconstruit. On voit encore des façades avec des éclats de balles/obus.
Sur la place ça joue gravement: échecs avec commentaires animés.
Bon on rentre dans la chambre pour digérer tout ça, heu non, on tente de rentrer. Mais la porte qui doit ouvrir avec un badge bippant reste désespérément bloquée. Téléphone au propriétaire, jeune, sympa, qui arrive 10 minutes après. Il constate que son bip n'ouvre pas non plus, que sa clé est à l'intérieur, et ... qu'on est mal. La fenêtre de notre chambre est ouverte mais ça sera difficile, il faudrait une échelle assez haute en prenant appui sur la voie du tram. Autre méthode: la boutique du coiffeur à côté est ouverte. Tout le monde sort pour élaborer un plan. Le coiffeur sort 3 tournevis pour massacrer la fermeture du boîtier électrique extérieur. Il dévisse des trucs, et ... bingo. Le courant est coupé puis retabli, ce qui reinitialise la fermeture de la porte. Le bip fonctionne, on est sauvés.
Devant la maison passe le tram, mais si près des maisons qu'il a fallu installer des barrières pour empêcher les piétons de se faire découper en rondelles. Il reste juste assez de place pour passer ... à l'égyptienne.
On mange nos cevapi du jour,

puis l'après-midi, on se traîne un peu. Café, lecture en terrasse mais avec doudounes, vu la température ambiante.

Le musée de l'hôtel de ville. Cher, et ne contenant que des photos: la vie à Sarajevo. Mouais.

Épuisés (?), surtout moi, une petite bière en terrasse pour se remonter le moral. Et bien, ce n'est pas facile de trouver des bars qui servent de la bière. On est en pays musulman, et la bière n'est pas leur boisson favorite.
Du coup, en terrasse, Cathy est l'objet de tous les commentaires, amusés ou curieux.

Bon, demain, visite guidée de la même ville. j'ai peur qu'on ne voie les mêmes choses. Mais au moins on progressera en anglais qui sait?

mardi 28 mai 2019

J22 Konjic - Sarajevo

Départ 8h30, et pour une fois il ne pleut pas. Très nuageux mais pas une goutte. J'ai du huiler les chaînes qui commençaient à rouiller.
L'étape s'annonce rude, une longue montée, mais sur la M17. Au début juste à 2 voies, par la suite 2 voies montantes. Le problème est qu'il n'y a pas de bas-côté, les camions sont dans leur élan et il n'est pas question de couper cet élan. Donc ça passe mais souvent juste. Beaucoup de stress, un œil dans le rétro, un œil sur la roue pour éviter les pièges. Et comme on monte très doucement on a tendance à guidonner. Le passage d'un premier tunnel sera désastreux. Cathy, à bout de souffle doit s'arrêter, et ce n'est pas l'endroit parfait. On avait décidé de poursuivre sur cette maudite M17, mais un tunnel de 800m de long nous attendait. Donc plan B, on passe par une petite route de montagne. Ça rajoute 200m de montée pas très bien étagée, mais au moins il n'y a plus de voiture, ni de camion.
Pour résumer: de Mostar à Sarajevo, le bus est à considérer.
Arrivés en haut du plan B, un monument à la gloire des partisans, guerre de 39-45.

Bonne descente, puis encore la M17, donc routage alternatif.

On finit par arriver va Sarajevo, par cette M17, de plus en plus chargée. On a failli entrer sur un espèce de périph, 2x2 voies plein pot, mais heureusement notre routage propose des chemins/route peu encombrés, mais avec surprises.

On sera aidés  par 4 jeunes cyclistes pour porter nos vélos.
Et, comme Sarajevo est une ville très étendue, il nous reste 10km à parcourir, avec des zigzags, des rebroussements, des trottoirs pas trop partagés. Un gars nous arrête pour faire une petite vidéo pour ses copains.
Quelques tarés klaxonnent et nous doublent au ras du guidon, mais dans l'ensemble, tout se passe bien. J'ai un peu oublié le tram qui était juste derrière moi, et on finit par arriver à notre BB. Parfait, les vélos sont garés en sûreté, la douche, et on est à 10m de la vieille ville qui nous fait forte impression.

Bien fatigués on se dépêche d'avaler de délicieux burek, cuits devant nous, et au lit.
2 jours de visite tranquille. Pas de pluie annoncée ...

lundi 27 mai 2019

J21 Mostar - Konjic : forgeage de caractère

Il paraît que les difficultés forgent le caractère. Donc on a bon.
Avant, à l'hôpital, on demandait au patient 'Pouvez-vous dire, sur une échelle de 1 à 5, l'intensité de la douleur que vous ressentez?".
Bon, pour nous: pluie de 1 à 5 -> 6 et stress de 1 à 5 -> 7
On démarre sous une pluie battante, température 14°. Veste goretex de pluie, moral heu...
Au début c'est une petite route tranquille,
qualité des photos pas top, smartphone sous pochette étanche.
On refuse l'itinéraire bis. On a donné pour la boue et nos vélos ne sont pas amphibie.
Donc on se retrouve rapidement sur la M17. Pour vous donner une idée c'est à peu près notre N7, sauf qu'ici il n'y a que 2 voies et les camions et bus nous passent bien près, donc direction le talus quand il existe. Bien sur avec la quantité d'eau sur la route on est complètement aspergés.
Pour ajouter un peu de piment à une situation qui n'en manque pas, on a de nombreux tunnels, plus ou noins éclairés. Sur certains il y a un petit trottoir qui permet de s'extirper du trafic, mais souvent il faut faire sans.
Normalement, ce devrait être assez beau, tres encaissé, mais ...
11h30, un bar très local. On rentre dégoulinants pour un café.
On continue bravement,


Pour arriver à la grande ville touristique de Jablonica, arrêt repas, très local. On se lache: soupe/ragout, tourte (borek), saucisses locales (cevapi), salade, boissons, cafés. Ah oui, quand même. Total 20km (konvertible mark) soit 10€.
 Cuisson des cevapi:

Avant de repartir, on décide de laisser la tente au sec pour quelques jours (programme: pluie, pluie,et repluie). Donc un appartement à notre ville étape, Konjic, et un appartement pour 3 jours au centre de Sarajevo. Vu les prix (en gros 20€ la nuit), pas la peine de se priver.
Arrivée dans notre "appartement", on monte les vélos et on sèche les cyclistes.


On est pas mal d'autant que la pluie va redoubler d'intensité. On regarde la météo de Sète avec beaucoup d'envie (mais qu'est ce qu'on fait là?).
Allez, dans 4 jours le soleil?