samedi 27 janvier 2024

Ushuaia

Départ 7h, temps très frais, pour la dernière étape. On monte au paso Garibaldi, par la vieille route en terre, très très escarpée. Ce sera rude et long, en poussant.

On rejoint la grande route, camions, camions, camions.
Même si, sur les photos, on attend qu'il n'y ait plus de traffic.
Toutes les "activités" à touristes sont concentrées autour de cette route: parking blindés pour faire 200m à pied et voir le lac/le parc à husky/le restaurant qui vous accueille/le point de vue où on vous invite à faire une photo.
Des dizaines de voitures/4x4/pickup de luxe se garent, se croisent. C'est à pleurer.
Ushuaia, enfin.
Je m'attendais à une petite ville "du bout du monde". C'est un grand port de porte-conteneurs, avec les camions qui vont avec, un port qui accueille les navires de croisière (cap Horn, glaciers, ...).
Et les propositions touristiques.
On fera la traditionnelle photo.
Voilà, c'est la fin.
Ce soir on se lâche : bodegón fueguino, conseillé par Jean et Elisabeth. Haaaa.
Ça se mérite, il est 7:40, le bodegón ouvre à 8h.
Mais c'est vraiment une bonne adresse, service super rapide et sympa. Enfin de l'agneau qui n'est pas de la semelle.
Ça nous change des nouilles chinoises.

Lago Escondido

Petite journée,55km pour 450m d+. Juste avant d'attaquer la grosse montée demain.
Nuit assez tranquille dans nôtre usine à pâtisserie. On démarre en principe à 7h, sans pouvoir cuisiner/chauffer. Donc banane et cacahuètes. Bof. Au moment de démarrer on se rend compte que la partie clients de l'usine est ouverte. On ne rate pas l'occasion : capuccino, croissants, pains au fromage.
Deuxième départ, pas un nuage, pas de vent, grand soleil. C'est louche.
On roule tranquillement, cest vallonné, mais on a vraiment changé de paysages. Forêt, montagne. Finie la pampa.

A un arrêt photo, un petit zorro pas farouche.
Notre but/bivouac est un ensemble de cabanes abandonnées en plus ou moins bon état.



Le problème : une agence de voyage locale organise des randos 4x4, émotion. Ca veut dire rouler sur une piste en mauvais état, arriver aux cabanes, photos et demi tour.
Du coup les cyclistes comme nous ne sont pas bienvenus. Il y a des policiers qui passent.
Pour repousser les cyclistes ou voitures qui tenteront l'accès, le pont a été détruit.
On passe en poussant les vélos un peu plus loin.
Bon, la seule cabane en bon état est fermée avec cadenas.
On se rabat sur la moins pire.
Cuisine à l'eau du lac. 
Le temps passe au mauvais: vent très fort, nuages. On decide de changer d'abri et de rejoindre l'ancien hôtel qui est le point de chute de tous les 4x4. On y est bien plus a l'abri. 
Plus qu'à attendre le passage de la police.
Installés tranquilles, cuisine (spaghettis+ thon en boîte/), on monte la tente sans double toit. Et au lit. 
Et là... Tadam. La famille monbof arrive en voiture, parking au ras de l'entrée, transfert des tentes, caisse de bières, musique à fond, trois enfants qui hurlent jusqu'à 11h du soir. Mais le pire est un générateur qui fait un bruit d'enfer pour éclairage à fond. Ils commencent le repas à 11h du soir et parlent fort une grande partie de la nuit. Ouch.
Je n'ai pas eu la force de me venger au petit matin.

jeudi 25 janvier 2024

Tolhuin


Une journée tranquille, pas trop de vent, temps ensoleillé, 110km.
On part à 7h pour éviter les surprises du vent.
Et le temps s'améliore sur cette route a fort traffic.
On arrive tôt, 14h, dans cette petite ville. Et le plan fonctionne ! On a visé la grosse entreprise du coin , une panaderia industrielle. Fabrication de pains, pâtisseries, ... Avec espace pour accueillir les touristes, c'est blindé. Mais aussi un accueil des cyclistes côté moins glamour, mais ça nous va. 3 banquettes qui ont connu des jours meilleurs, des toilettes, au milieu des stocks monstres de farines et autres ingrédients. Une expérience !
On sera enfermés la nuit.
Pour l'instant on se restaure côté glamour.

mercredi 24 janvier 2024

Rio Grande 2

Repos dans notre Booking très calme. Je pars au petit matin, à la recherche d'un point de retrait western Union (appelé aussi Pago Facil). À vélo en ville, je galère un peu: tout est fermé, trop tôt ? Finalement j'atterris à l'hypermarché Carrefour(!). 9 personnes dans la queue avant moi. Ça a été très long. J'obtiens mon demi kilo de billets. Le change est encore plus favorable qu'il y a 15 jours.
Officiel 1€ = 895. Ars, avec western Union 1€ = 1408 Ars (1117 le 5/01). Ça va mal ici.
Voilà j'ai changé 200€. En effet dans certains hôtels/Booking "solo effectivo". Il faut sortir son paquet. Chaque argentin a ses liasses de 100 billets de 1000 toutes prêtes dans la poche.
Manif du syndicat des camionneurs.
Quand on sait comment le syndicat des camionneurs a participé à la chute d'Allende au Chili.

Rio Grande

La nuit dans la salle de repos du poste frontière, n'a pas été si tranquille. Lumières à gogo, camions qui se garent. Le poste ferme à 22h. Deux argentins sac a dos sont arrivés, ça discute fort. Tout le monde profite des douches chaudes, de la cuisinière. On s'installe tant bien que mal pour la nuit. Et ... 1h du matin, 3 cyclistes débarquent. Au petit matin j'apprendrai que ce sont 3 jeunes français, tout Decathlon, qui ont galéré contre le vent fou, en direction du Nord. Ils souhaitaient dormir au poste frontière chilien. Pas de chance, arrivés 10mn après la fermeture, retour en arrière.Ouch.
Du coup, lever 5h et départ 6h pour éviter le vent fou.
Tout se passera bien, pas de vent, arrivée à 10h30. 81km sans difficultés, mais je suis bien fatigué.
La ville, qui n'a pas de port, vit sur son histoire difficile avec la guerre des Malouines, très présente.

On a un Booking parfait, vélos au rez-de-chaussée, cuisine complète, 2 chambres à l'étage. On va bien dormir.
Demain repos.
Le vent fou s'est levé vers 15h. Les locaux sont tellement habitués! Ils sortent en tee-shirt, se promènent éventuellement à vélo comme si de rien n'était.