Los lagos

Une journée tranquille, sur des routes plus petites, moins de traffic. Mais il y a encore des camions, et parfois c'est très chaud: croisement de camions, j'ai bien anticipé avec mon rétro, je m'arrête et serre autant que possible la barrière, et ça passe juste.

Toujours bien nuageux, mais j'ai quand même profité.

Rio San Pedro, il doit s'y rencontrer des kayaks, du rafting. Vu la rampe de mise à l'eau.

Après 58km et toujours des petites montées, j'arrive à du ripio pas terrible, environ 6 km pour un camping bien caché.

7 euros pour un confort minimum mais suffisant. Pour l'instant je suis seul, mais la patronne m'indique qu'il y a souvent des fêtes.  Aïe.

Panguipuli, route des lacs

Rien de bouleversant aujourd'hui, ouf. Étape tranquille, courte 54km mais avec de vraies montées 730m, que j'ignore royalement en les montant à pied.

Météo pas sympathique, petites pluies temps frais. 

Je passe en territoire mapuche, en conflit visiblement.

Au sommet d'une longue côte, un belvédère avec bar. Yes.

Le cycliste est content, ça va descendre....

Perdu! Ça descend oui, mais route en travaux rudes sur 10km. Adieu le goudron, place au ripio. Descente sur les freins. 

Ce qui est sympathique, c'est la circulation à voie unique, alternée, avec temps d'attente réglé par talkie walkie. Les temps d'attente sont très longs, de l'ordre de 10mn. Mais la bicicleta, va bien, pero cuidado. Je passe sur la voie en travaux, tranquille.

Arrivé dans la ville, au fond du trou.

Plan a: camping. Annulé, il se met à pleuvoir. Plan B: auberge de jeunesse au centre. Annulé, tout est cadenassé, personne. Plan c: hôtel "normal', quoique. Il faut tout remonter, même à pied c'est plus que violent, du genre 15% ou plus. Je pousse en zigzag. L'hôtel est , comme d'habitude, non indiqué. C'est une maison d'un jeune couple qui ont transformé quelques chambres. Ils sont à la bourre, visite de contrôle à l'hôpital pour leur petite. Ils partent me laissent la maison avec les deux chiens. Cool.

Séchage de tente, courses.

Le Soleil est revenu, évidemment.

Villarica

Un bivouac superbe, je petit-déjeune tranquillement et tout a coup, en face de moi, un pêcheur, venu à pied, car il n'y a pas d'autre moyen. Le gars est policier, on rigole. Il va pêcher des truites je suppose pour faire des cevices.

Départ tardif, dans le brouillard.

Et toujours ces grandes lignes droites, avec un fort traffic.

Arrêt parada, et, au démarrage, la cata. Pneu arrière explosé par quelque chose de très coupant. Pourtant ce sont des Schwalbe Marathon plus tour. En principales plus robustes.

Je change la chambre et remonte pas trop gonflé pour ne pas agrandir la déchirure.

Ça roule en godillant un peu de l'arrière. 

Arrivé en ville, direct chez le marchand de vélos qui me remplace mon pneu par un Maxxis, spécial VTT. On verra.

Du coup hôtel.

42 km sur du plat.

Sur la route des lacs

Quelle belle journée : un temps parfait pour faire du vélo. Je roule toute la journée en teeshirt. Pas de vent, soleil légèrement voilé, la route est plate, on est Dimanche, pas de camions.

Sur la route une église pas vraiment comme chez nous.

Des paysages sympas.

Une rencontre sur la route.

Les gars m'indiquent la meilleure route pour l'argentine. Mouais. Ils me complimentent "que valiente". Je ne sais pas comment le prendre.

Arrivé à mon but, un pseudo campingetenu par un restaurant, surprise. C'est visiblement fermé, et pas depuis hier.

Donc plan B, bivouac plus loin. Mais il me faut de l'eau. Demi tour pour la ville où le seul magasin ouvert un Dimanche après midi est un supermarché blindé de monde.

Ensuite bivouac, repéré sur Ioverlander. Parfait, l'accès est quasi impossible.

Mais ça passe en enlevant tout du vélo.

Ahhhh que je suis bien, au calme. 74km, et surtout seulement 247m de d+. Autant dire du plat.

Temuco, dans le dur

À Traiguèn, dans ma pension un peu pourrie, entre ma chambre et celle du voisin, fenêtre ouverte, mur en carton. Le gars rentre vers 22h, allume la télé et commence un appel son bien fort. grrr. 

Le matin temps gris, faiblement pluvieux.

Et là ça devient vraiment dur, de grandes lignes droites, des montées violentes a plus de 10%.

Une étape courte, 85km, mais 1000m de d+.

À l'arrivée j'étais mort.

Ravitaillement classique : avocat, banane, pain.

La dernière montée super raide, en travaux.

Comme ils ont beaucoup de bois, les HLM c'est a plat, en bois, en rangs.

On change de paysage, plus agricole.

A l'arrivée j'avais réservé Booking. C'est hum hum. pas grand, murs en carton. Je m'en fiche: trop fatigué. La patronne me donne un peu de sa soupe, des courses au supermarché proche, et au lit. 10h de sommeil.

Traiguèn

Encore une journée pas trop facile. Et pourtant, le vent a disparu dans la nuit, c'est le grand beau temps, il fera très très chaud.

Pas très malin, à 10m du cours d'eau, je fais durcir mes oeufs dans de l'eau de boisson, au lieu d'utiliser celle de la rivière. Je paierai cher cette bêtise, manque d'eau sur le vélo, et aucun commerce sur ma route.

Bon, départ matinal, je croise un chauffeur a l'arrêt, on discute. Aïe la route est coupée pour travaux. Je dois reprendre le ripio pénible d'hier.

Ensuite une succession de montées/descentes à plus de 10%. Épuisant. 800m de d+ pour seulement 68km.

Parada embelli.

Les paysages ont changé, c'est nettement plus pastoral.

On distingue les sommets enneigés de la Cordillère.

J'ai bien du mal sur la fin de la journée, et pas question de bivouaquer. D'autant que sur Ioverlander est indiquée une "Alojamenta con pension complete". Aucun panneau sur la rue, mais j'insiste et me trouve face à la propriétaire du lieu qui a arrêté la pension complète mais conserve des chambres, Heu, spartiates, salle d'eau partagée. Mais on peut utiliser une cuisine fonctionnelle.

Elle s'ennuie et me fait tout visiter: son jardin ses fleurs, je m'extasie, obligé. Le poulailler, le ficus qui a 40 ans.

Et ... la vidéo surveillance !

8 caméras !

Angol, rude journée

Une étape courte, 70km, 420m d+. Mais tellement difficile et stressante.

Je pars de l'hôtel à 8h, il fait très beau et je me dis que je pourrais bien faire une grosse distance puisque c'est plat.

Quelle erreur!

Un vent du Sud très violent, en rafales, pile de face. Je roule comme si j'étais en côte rude et je dois contrôler mon guidon.

Vu le nombre d'éoliennes, le vent est standard ici.

Pire la route est en travaux sur... 50km. Ils font une 4voies? Des camions partout, qui sont obligés de me serrer. Le souffle du camion plus le vent en rafales rendent la direction très incertaine. Je m'arrête dans le fossé par moments pour laisser passer les camions.

Très stressant. 

8kmh max sur ces parties plates.

Je prends un bis, ripio rude et ...

Une rafale vient d'arracher un arbre qui barre la route.

J'enlève tout mon matériel et passe. Les voitures font demi-tour. Ha mais.

Déjeuner dans un village au bord de l'eau. Pas facile: une Chilienne veut tout savoir de moi, ma femme, mes enfants... Sa mère arrive, et toujours le message inquiétant, les Colombiens dont vraiment mechants, ils vont me demander mon argent et, que je le donne ou non, vont ensuite m'égorger. Ambiance.

Arrivé à Angol, courses et en route pour le bivouac au bord de l'eau.

Une horreur: des montées/descentes infernales sur ripio. Mais surtout des ordures partout.

Ce bord de rivière est superbe, mais ... les motos 4x4, les quads sont comme les vélos, obligés de rouler entre deux barbelés sur les routes et chemins de terre. Et comme ici cest un peu ouvert, ils y vont. J'ai de la visite.

Oui mais

Los Angeles

Une étape tranquille, assez plate. 82kmpour a peine 250m de d+.

Très peu de pluie et ... vent dans le dos. Que c'est bon.

7h du matin, petit déjeuner somptueux dans l'appart hôtel. Au milieu des travailleurs locaux. La patronne indique bien fort à tout le monde que je suis le cycliste qui va en Patagonie. Ça les fait bien rire, on est Lundi, suite à un week-end bien alcoolisé "pas pour nous, trop de bière".

Belle piste cyclable au départ de Cabrero

Je suis a court pour le déjeuner. Courses dans un terminal de bus assez rugueux. Nourriture jetée pour nourrir les chiens.

Et de nouveau, le cycliste qui va en Patagonie. Mais la réaction est bien différente. Un gars me serre la main et m'explique geste a l'appui que normalement je vais me faire égorger là bas. Il renforce en se signant. Cool.

Je profite d'un rayon de soleil pour sécher la tente.

La route devient pénible, fort traffic, des camions à fond et un bas côté trop réduit.

Je quitte cette grande route pour rouler a vitesse très réduite.

Enfin Los Angeles, et mon hospedaje est si sympathique que je réserve 3 nuits. 

Cabrero

La seule nouveauté, c'est un grand beau temps. Pas un nuage, chaud à très chaud. J'ai pedalé longtemps, 91km, toujours avec ces montagnes russes. Ça enerve.

En haut d'une côte qui n'en finissait plus. La photo ne rend pas bien la pénibilité.

Le matin, énormément de camions de bois, qui ne roulent pas ce dimanche après midi.

A l'arrivée je cherche un supposé camping indiqué sur ma carte. Ca a bien fait rire les voisins. Ce camping n'a jamais existé.

Bon, appart hôtel. Des nouilles et au lit.

Demain Los Angeles, sous la pluie ! Mais avec vent dans le dos. Ahhhh.