jeudi 30 novembre 2017

Essaouira

Le Maroc a subi une très longue période de sécheresse. Donc, le roi a fait récemment une prière pour la pluie. Et bien ça marche.
Cette nuit, dans mon bivouac sordide, malgré la protection du muret, de violentes bourrasques de vent, additionnées de pluie assez forte. Petit moral, pas beaucoup dormi. À 5 heures, une accalmie. Vite petit-déjeuner, vite je plie mes sacoches, vite j'essaie de plier la tente dans le vent fort, mais bien sûr il se remet à pleuvoir, je jette tout en vrac dans le sac. Hum.
Bon, tout est sur le vélo, vent fort en rafales, pluie forte, et il fait nuit noire. 75km à faire dans ces conditions. Hum.
J'attends un peu, mais avec cette couche de nuages pas de visibilité. Je roule avec mon phare et mon feu arrière. Doucement.
Le vent se calme un peu, pas la pluie. Au bout de 2h, j'arrive à un village. Une soupe, du thé brûlant, un pain. Bref le petit-déjeuner du marocain.
La pluie est régulière, un peu moins forte. Je roule encore 2h. Un autre village. Omelette, thé, pain.


Pluie fine, mais la vitesse est meilleure. J'arrive à Essaouira assez tôt, il pleut moins. Dans les faubourgs, à chaque rond-point, des gars agitent des clés :"logement pas cher". Je les ignore, il faut que je fasse sècher ma tente. Direction le camping 0 étoiles.



Les sanitaires sont raccord: 0 étoiles, mais bizarrement une douche a la lumière qui fonctionne, la porte qui ne ferme pas, et l'eau est bien chaude.
Parfait.

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Sur la route d'Essaouira

Je zappe le petit-déjeuner à l'hôtel pour démarrer plus tôt. J'ai dans l'idée de faire les 170km d'une traite car la route est plate.
De fait ça part très bien, 22km/h de moyenne les 2 premières heures. Je m'arrête tranquillement au bout de 55km, tout va bien, ça devrait le faire. Mouais.
Donc je guette le boucher et son voisin qui fait griller la viande. Bingo, 250g de côtes de mouton, des olives, du pain, le thé. Super.


Sauf que. Je vois mon restaurateur plier à toute vitesse les tables extérieures, enlever les couverts. Que se passe-t-il ? Il ferme ?
Dès nuages bas, de la fumée ?
Ben non, juste un vent violent, très violent qui se lève, et les locaux savent qu'il faut tout ranger dans ce cas.
Évidemment c'est de face.


Une fine poussière est soulevée et s'incruste partout, j'ai du mal à tenir en équilibre, sur le plat ma vitesse chute à 8km/h au lieu de 23, et mon moral est au plus bas.
3 heures pour faire 25km, dans des conditions réellement difficiles, chaque bus qui me double, pourtant au large sur cette 4 voies, me fait un souffle qui ajouté au vent très fort manque de m'envoyer dans le fossé. Je suis très concentré et fatigué.
Deuxième arrêt, tajine.
Je crois qu'il faut s'arrêter, allez un muret le long de la 4 voies.

La nuit tombe, pas le vent. Les prévisions météo sont odieuses pour cette nuit et demain matin: vent + pluie forte. Hum.

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mardi 28 novembre 2017

Marrakech, suite

Un tour aux souks. Je ne retrouve évidemment pas la configuration d'il y a 42ans. À l'époque (des chevaliers ?) les allées étaient en terre, pas d'électricité, pas de pancartes...
Mais bon.






J'ai cherché vaguement une boutique qui vende des poufs, comme à l'époque.

Ensuite je me suis perdu, impasses. Google maps aide. Et me voilà à mon qg, thé bien sûr.

La température est élevée, 28°, tee-shirt, et une petite laine le soir. Rien à voir avec l'atlas.
La grande place assez vide jusqu'à 17h s'installe.





Ce sont des échoppes complètes qui passent sur 2 roues et sont montées avec bancs incorporés, cuisine improbable.
On a les classiques monteurs de serpent, assez agressifs avec les photos.

Les diseuses de bonne aventure,public local.

Et puis une troupe de musiciens berbères (?), raconteurs d'histoires, joueurs de tours.
Je me fais prendre à leur jeu, je donne 1, puis 2, puis 10dhm. Toute ma monnaie y passe. On m'installe sur un banc au premier rang, avec proposition de prendre la place du batteur. Je décline.




Voilà, la nuit tombe, les animations vont battre leur plein.

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Marrakech

On est en basse saison touristique, et pourtant l'affluence rend les visites presqu'impossibles. Allongé sur mon lit d'hôtel, ce n'est pas le muezzin ou la circulation qui dérange, non, c'est un assourdissant claquement des roulettes des valises qui cahotent sur les pavés de la médina.
Levé tôt ce matin, comme d'hab, j'attends le petit-déjeuner, moyen, à côté de russes qui fument. Je réserve par téléphone mon billet de retour avec Euromer, toujours aussi efficaces. Ensuite visite du palais de Bahia, à 9h.





C'est rapide, un seul bâtiment est ouvert au public. Je suis seul, mais, en sortant, je croise un groupe de plusieurs dizaines de touristes (50?), un bus complet, suivi d'un groupe de scolaires, suivis de...
Pris d'un "petit coup de mou" je m'installe sur un banc et observe.

Je suis en face de la mosquée, ça défile

Une femme entièrement voilée, avec son sac Décathlon. Contraste ?

Je rentre me reposer, quelques courses. Ici c'est très pénible, on se fait souvent arnaquer sur les prix. Mais bon, trop de touristes. Pour moi, Marrakech n'est pas une ville très agréable. Au contraire de Fès ou Meknès.
Stations de petits taxis.

Parking à vélo, mieux qu'à Montpellier, mais ça c'est facile.

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lundi 27 novembre 2017

Tizi N'Tichka, Marrakech

Une bien dure journée de vélo, 126km et 1000m d'ascension et des routes pourries.
Levé 5h, je plie tout et pars alors qu'il ne fait pas encore jour. Le bon côté, c'est la douceur des températures. Mais se diriger sur la route défoncée par les travaux n'est pas simple à la seule lueur de mon phare. J'y vais doucement d'autant que ça monte sérieusement.
Le jour se lève, et j'atteins la nationale. Le col est visible, plus que quelques km.

J'y arrive donc enfin.

Et, normalement, plus qu'à se laisser glisser jusqu'à Marrakech, dans une longue descente. Et effectivement, les premiers km sont magiques: une route à 3 voies juste refaite, je descend à fond, c'est grisant.


Un petit thé bien sucré. Un gars s'approche et me dit qu'il est le gardien du parking ! Pour appuyer ses dire il me montre son gilet jaune fluor. Ouais, ben j'ai le même et j'eclate de rire: on est dans un petit village, je suis "garé" sur le bas côté en terre devant le café. Il s'en va dépité, et essaiera avec un autre touriste.
Bon, j'avance jusqu'à... de nouveaux travaux, en grand ! Il s'agit de casser la montagne sur 20km pour prolonger cette magnifique 3 voies. Donc bis, terre, sable, trous. Et même blocage car ils font dégringoler la montagne.

Je continue, et, au secours, ça monte rudement pour passer un deuxième col. Je commence à fatiguer un peu. La circulation s'intensifie, bus, 4x4 de luxe...


Je descend, mais doublé, rasé par de trop nombreux véhicules. Arrêt pour un délicieux tajine, chez le boucher.

Je profite de l'arrêt pour nettoyer la chaîne. Le vélo a pris cher, il est couvert de boue, terre, poussière. La chaîne est encrassée.
Bon je repars, encore 50km.
Je m'éloigne de la nationale infernale, pour suivre la trace du GPS qui a un plan B plus calme. Effectivement plus personne, et, dans un grand bourg, j'hallucine : une calèche, cocher, cheval. Bizarre. Puis une autre, puis 10 autres. Des calèches partout, et aucun touriste. C'est un mode de transport local.
Bon, je suis scrupuleusement la trace, je tourne sur une très petite route goudronnée, et parfaitement rectiligne. Je croise des dizaines de cyclistes. Les jeunes vont à l'école.
Puis plus personne, puis plus de goudron. Une méchante piste sur 10km.

Mouais. Je finis par arriver bien fatigué à Marrakech. Traversée de la médina à vélo, même si c'est interdit, mais je suis les scooters des locaux.
Arrivée à l'hôtel enfin. Chambre luxueuse, douche bien chaude. Vite un repas dans un restaurant tranquille, en bordure de l'immense place Djemaa El Fna. Remplie à ras bord d'"attractions", de stands, de petits restaurants, et de touristes. La pression des vendeurs est forte.

Bon, repos.

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