samedi 1 juin 2019

J26 Zenica-Teslic très très dur

On savait que ça allait être une rude journee, mais à ce point ... Le projet était d'éviter la M17 qui s'appelle aussi E73, qui est une voie de communication importante, vers la Hongrie notamment. Chargée de camions et avec quelques tunnels.
Donc plan B, par la montagne. On réserve une guesthouse à 78km avec 820m de D+. Donc rien d'insurmontable, en principe.
Mais voilà, il pleut vraiment fort, et c'est parti pour toute la journée, au moins. Donc départ de l'hôtel sous les applaudissements. 12° brrrr. Alors qu'à Sète on prévoit les 28°. Mais qu'est ce qu'on fait là?
Quelques courses en prévision d'un pique-nique, puis une petite route tranquille. On traverse la zone industrielle, ses cheminées, ses usines.Qualité des photos prises au smartphone, très mauvaise. Comme il pleut le smartphone est enfermé dans une pochette plastique étanche.

Il pleut, il pleut, il pleut. Arrêt café. La patronne souriante nous invite à nous assoir, tout dégoulinant sur ses chaises matelassees.
On continue sur une route goudronnée, avec parfois de violents travaux. Elle s'élève ensuite gentiment en suivant des cours d'eau en furie.




Malheureusement l'asphalte se termine, Place à un revêtement de plus en plus difficile. La route/chemin est transformée par endroits en ruisseau, il faudra monter à pied, souvent.



On passe devant une maison isolée. Le cheval essaye de nous impressionner, il est agressif mais heureusement attaché, un peu. Puis 3 chiens nous foncent dessus. Heureusement le berger est là retient ses chiens et on essaye de communiquer: 2 km de montée sévère jusqu'au sommet, puis 8km de descente avant de retrouver l'asphalte. Il est tard, il pleut mais ça devrait le faire?



C'est rude, il faudra pousser à deux parfois, mais on arrive enfin au sommet. Toujours cette pluie battante, la descente risque d'être intéressante.


D'autant que mes patins de frein sont usés, plus de freinage, je risque de perforer la jante et de ne pas pouvoir m'arrêter, ce qui ne serait pas si grave s'il n'y avait ces panneaux:
La Bosnie n'est pas encore complètement de minée. On nous indique de ne pas aller par la, c'est gentil, et ça calme net. J'aurais souhaité m,abriter dans quelques maisons en ruine sur le bord, ben finalement non.
 Et là, j'ai eu la mauvaise idée de changer mes patins de frein... sous la pluie, des ruisseaux degoulinants. J'ouvre la sacoche qui se remplit d'eau, je démonte un patin, Bing les rondelles s'échappent dans les ruisseaux de boue. 30 minutes à rechercher, il en manque. On grelotte, on n'a pas mangé, il est 14h30. Ouille ouille ouille. Bon je remonte au mieux le patin usé, et on y va un peu à pied beaucoup en freinant le moins possible.
En bas on trouve un espèce d'abri bus. Bingo je monte deux patins de frein neufs à l'avant. On mange un peu et on repart sous une pluie forte, en mettant une couche de plus, il fait bien froid.
Encore 30kms, mais on a retrouvé l'asphalte, ça descend un peu, il ne faut pas trop freiner. On roule sans se poser de question.
Enfin l'arrivée.
Vite au guesthouse, on pose les vélos dans un garage, on fonce tout ruisselant dans la chambre. Notre hôtesse ne parle pas anglais mais on se comprend un peu. Elle nous met la clim en mode chauffage, 26°, c'est bon. Douche, et on ne sortira pas en ville. Tout est posé par terre en vrac, ça sèche ... un peu.
On mange nos restes de courses, pain fromage et viande séchée, une pomme pour deux, tisane, et voilà.
Le programme: vite refaire un routage pour éviter les petites routes du même type que celle d'aujourd'hui. On prendra un bout de nationale, et on tentera d'atteindre Banja Luka, 88km, d'une seule traite, sous une pluie en principe moins forte. Là on y restera au moins 2 nuits le temps de se refaire, d'acheter quelques pièces pour les vélos et d'attendre qu'il fasse moins mauvais, je n'ose pas dire beau.

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