mardi 30 mai 2017

J21 Traversée de l'Istrie


Une très grosse journée. On a traversé l'Istrie, Nord Ouest vers Sud Est, 95 km sur de bonnes routes, par un chaud soleil (35°), mais surtout avec une succession de côtes casse-pattes : 1400m de D+ ce qui est beaucoup pour des cyclistes chargés.
On quitte le camping moyennement agréable par de bonnes routes avec un gros trafic, direction Novigrad. Juste après, c'est là qu'on bifurque vers l'intérieur de l'Istrie, et on comprend tout de suite que ça va être bien difficile. Chaque village est perché et il faut le traverser.

On est sur la route des vins et de l'huile d'olive.


Les paysages sont ruraux, simples, chargés d'histoire, mais peu mis en valeur. On est tous seuls dans ces lieux historiques, bizarre après Venise.






On entame une grosse descente, et on voit dans le fond de vallée quelques ruines, c'est là qu'on va. En face sur la crête, un village. Je n'ose croire qu'on y passe. Hélas.

Cathy monte bien, quelques mètres à pied, arrêt boisson, et on repart vers ce village en crête. Magnifique.



Toujours ces bosses qui fatiguent. On passe et repasse au dessus de l'autoroute, et puis une descente de plusieurs km, au milieu des camions, bus, voitures nombreuses. Freins serrés, on est très concentrés. 75km,on est proches du but. En fond de vallée on suit le fleuve à bonne allure. Deux collégiens à vélo nous doublent. On discute en anglais. Et on assiste à un joli numéro d'équilibriste: prise du smartphone dans le sac à dos, photos de nos vélos en zigzaguant, frôlés par des camions. Mais très conscients du danger, ils roulent parfois à quelques cm des glissières de sécurité.


On les quitte, et notre moral s'effondre en même temps que la route s'élève de plus en plus rudement dans une circulation extrêmement dense. Il y aura 4 à 5 km de montée rude. Cathy la fait à pied, à peine plus lentement que moi sur mon vélo. Gros stress, surveiller le rétro, surveiller la glissière proche,les trous dans la chaussée. Bref dur dur.
On finit quand même par arriver en haut, à la ville minière et triste.

Courses, puis camping en hauteur, mais excellente surprsie: calme, personne, simple et bien équipé. Ouf.

Voilà le bonheur du cyclocampeur fatigué :

Salade concombre et boîte de thon, fromage local, yaourt, banane et une bonne bière.
Vite au lit, pas un bruit dans la campagne. Demain sera plus calme. Quoique. Encore 1000m de D+ prévus sur une courte distance, en gros 45km. Donc des bosses.

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