Mais depuis Ifrane je traîne une crève qui ne s'arrange pas. Donc, dans mon hôtel de dernière catégorie, lever à 5h45, mon voisin faisant ses prières à pleine voix.
Petit-déjeuner minable, comme d'hab. Sur le vélo dès 7h. Il fait très froid, je croise beaucoup de cyclistes, notamment des jeunes qui vont à l'école. Tous très habillés.
La route est vide, plate, droite, et je suis seul. Ça change.
Mais ça finit par devenir un peu monotone. Comme je n'ai pas la grande forme, plutôt que de planter la tente n'importe où dans le froid, je guigne des panneaux alléchants: auberge, hôtel, gîte...
Au bout de 70km, il est temps de déjeuner. Amellagou, une auberge.
Accueil charmant, tout est très propre, ça me change. Un bon thé, une assiette œufs et légumes. Et la demi-pension est vraiment abordable, à peine plus chère que mon bouiboui d'hier soir plus repas.
Donc bingo, je me pose. Ahhhh, douche brûlante, chambre avec toilettes nickel. En plus on a une vue splendide sur les environs.
Le Wi-Fi fonctionne, la preuve.
Le patron m'indique les ballades à faire aux environs, mais je décline. J'ai mon compte.
Demain, 60km de montée, et, à partir du col à 2000m, grande descente le long de gorges fabuleuses.
Après une après-midi sieste et lecture, rendez-vous devant le poële à bois.
Un couple de Hollandais, et deux françaises me rejoignent dans cette pièce bien chaude. Thé un peu fort de goût en thym, amandes, discussion très agréable avec ces habitués du Maroc (ils y viennent depuis plus de 20 ans) et logent souvent dans cet hôtel.
Repas du soir somptueux.
Je me couche "tard" 21h30.
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