mardi 14 novembre 2017

Fès, enfin

Dans cette station service, je suis resté assis dans la grande salle, à lire, assis devant une télé inepte, que personne ne regarde. Visiblement c'est l'heure du haschich. Mon hôte me sert un délicieux smoothie d'avocat. Délicieux. Il me propose un tajine, mais j'ai déjà mangé chez mon boucher, en ville. Donc au lit, 21h. Malgré la fatigue je ne trouve pas le sommeil avant minuit. Mon hôte monte se coucher à côté de moi vers 23h (en fait je suis dans ce qui lui sert de chambre : un plancher, des couvertures et c'est tout). Il est sans doute très allumé, et marmonne en dormant.
Bon, lever 6h, dans mon jus. 3 yaourts, 2 bananes, un biscuit et en route.
Pas grand monde à cette heure matinale, et ça descend fort. Hélas la route est en travaux et c'est une succession de trous infernaux.
Ensuite çà devient "normal", vallonné mais roulant. On a quitté le Rif, pour un paysage agricole de champs labours au tracteur. C'est monotone et tristounet, et long ! J'ai 105km à faire, pas mal de côtes et tout va dépendre de la forme.
La deuxième partie devient rude pour moi. Un stop pour grignoter dans un grand bourg. Tout droit vers le boucher.


Mais je crois qu'il faut que je change de type de viande. J'ai "choisi" un steak (enfin je crois) qui avait l'air très tendre avant passage au grill. À l'arrivée, une semelle ferme.
Les mouches se régalent sur les viandes exposées, le boucher y va à pleines mains pour récupérer un hachis, s'essuie vaguement et repart sur une autre viande. Mouais, j'avais faim. 
Bon, je sais que la suite va être rude, elle sera infernale. La route est assez large, sans bas côté et totalement rectiligne. Or le paysage est très vallonné. Donc je roule sur un toboggan : descente vertigineuse, et, hélas, remontée très très dure, au delà de 15%. Mais le pire sont les voitures, minibus et camions qui prennent leur élan, à environ 100kmh pour remonter sur l'élan. Donc pas question de ralentir pour me laisser survivre. Ça été très stressant, d'autant que le traffic s'intensifiait à l'approche de Fès.



Dernier thé  plus coca pour prendre des forces, mon vélo plaît.

Dernières bosses dans un paysage sympa.


Et enfin Fès qui est vraiment une très grande ville. Donc trouver mon B&B nécessite le smartphone, Google maps, dans une main, l'autre main sur le frein, dans des embouteillages amusants.
Tout au long de la route, comme en ville, taxis et minibus, même s'ils ont déjà des clients, sont en maraude. Un client fait signe, coup de volant à droite, on bloque la route pour les autres usagers.
J'ai bien eu du mal à trouver mon B&B, situé dans la médina la plus grande d'Afrique (?)
Mais la douche a été bonne, lavage des habits, rasage. Je me sens mieux.
Petit restau dans cette immense médina, google maps en main avec le signal satellite qui ne suit pas forcément.
Dès légumes et de l'eau pétillante et bien sûr du thé à la menthe,mon 5ème de la journée.

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