samedi 11 novembre 2017

Première très rude journée de vélo, qui finit super bien.

Un peu de stress avant de commencer à réellement pédaler vers le sud. D'autant qu'une forte douleur tendineuse à commencé hier. Heureusement que le voltarène est magique.
Départ de l'hôtel à 8h30, traversée de Tanger sans problème et puis, comme d'habitude, ma trace GPS m'envoie sur une première piste, le long des travaux de la ligne de train, un torrent de boue casse gueule avec de gros camions tout au long. Je finis par en sortir pour trouver une piste "normale", pas de dénivelé, mais une moyenne vers les 10km/h. Je revise donc mes ambitions à la baisse et me cale vers une arrivée pour déjeuner à Dar Chaoui, gros bourg. Heureusement je trouve du goudron de bonne qualité pour la suite. La conduite est spéciale car le goudron fait en gros 3m de large. Donc on croise ou on double avec 2 roues dans le bas côté, autant dire que j'anticipe et fonce dans ce bas côté dès qu'une voiture encore plus un bus apparaît.




C'est assez bosselé mais j'arrive sans problème. Sauf que. Pas de restaurant, très peu de commerces ouverts. Tout le monde est à la mosquée, et c'est la sortie de l'école.
Bref une rue sans intérêt.



Je fais des courses de grignotage, et me prépare à planter la tente dans la montagne.
J'entame alors 700m de dénivelé de folie.
Les routes sont très mal etagees et on arrive très vite à des pourcentages supérieurs à 15%. Je peine, et les taxis et bus prennent leur élan, arrivent à fond et ne ralentissent pas.
Je finis par arriver au col, bien fatigué.



Au village que j'avais repéré, je demande aux enfants si je peux planter ma tente, réponse négative. J'ai du mal me faire comprendre.
J'envisage de planter n'importe où, mais il y a partout du monde, bergers, travailleurs agricoles. Bref j'avance, la nuit va tomber et ça continue à monter. Un tout petit village de bergers. Je craque, c'est forcément là que je dois planter.
Personne de très avenant, barrière de la langue, ça va être dur. 500m que je pousse mon vélo, un berger s'approche, il me fait signe d'entrer dans son enclos. Ahhhhhh je vais pouvoir planter, mais non, il me fait entrer le vélo à l'intérieur, me pose des couvertures et un oreiller par terre, fonce me ramener du pain, une purée de pois chiches olives et du thé. Que c'est délicieux. On converse avec Google translate!







Son frère est visiblement défoncé, il a fumé 4 pipes, et c'est du costaud.
On discute difficilement, il fait très frais (on est à 700m), et ils sont aux petits soins pour moi.
19h, vais me coucher, mais pas sous la tente et je ne regrette pas.
21h, j'ai eu la visite de toute la famille, heu, femmes exclues. Et la "discussion" à pris un mauvais pli. Ils voulaient tout savoir de mon matériel, la tente, le duvet, les smartphones, le GPS, et surtout leur prix. Et comme un imbécile je leur ai communiqué le prix, sans me rendre vraiment compte que la seule tente c'est 4 à 6 mois de leur salaire. Du coup, sur mon vélo j'ai....
D'autre part tous fument, sniffent du haschich. Serais-je tombé sur des cultivateurs/trafiquants de haschich ?
À suivre

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1 commentaire:

  1. Aie aie aie papa, c'est chaud comme ambiance. J'espère que tu repartirais avec tout ton matos...

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