J30 Dies horribilis

En référence à la Queen.

Donc c'était prévu pépère, 80 km de plat, le long de la côte. Parti à 8h, je me voyais bien au camping guigné vers 14h.

86km, 4 crevaisons, 18h30. Un hôtel arnaque.

Quelle belle journée ! Le pire c'est l'environnement : des lotissements en construction partout où c'est possible, des routes défoncées par les engins de chantier, des voitures qui foncent partout.

Et quand ce n'est pas possible de lotir (et pourtant ils ont de l'imagination), des accès à la mer pourris par des tonnes d'immondices, des bouteilles plastique partout.

Pour un velo le choix est soit du gravel immonde crevaison assurée, soit des pavés disjoints défoncés en ville, soit l'unique route, mais avec un bonus: 6 voies avec terre-plein central.

Ça partait bien, pas de vent.

Et au terme de 10km de pistes très dures, de belles visions.

Villas "de  luks".

Après ce sont les villes balnéaires, vraiment pas top.

En suivant la trace c'est vraiment dur: des pavés mal joints et défoncés par les gros travaux. Je roule à une vitesse très faible avec de fortes vibrations très pénibles. 

À un croisement, je tourne à gauche, mais une voiture tente de me dépasser, sauf qu'il y a une autre voiture en face, ça ne passe pas. Je me retrouve la main sur son capot, le vélo qui frotte, attendant le pire. Le gars lâche l'affaire, freine, et me fait un vague geste d'excuse. 

Donc plan B, je rejoins la seule route, une 6 voies, sans bande d'arrêt, mais avec voiture de police factice.

Évidemment les pistes ont une conséquence, crevaison, des deux roues.

Je répare, multiples épines dans les pneus, pince à épiler, rustines.

Quelques kilomètres plus loin, re crevaisons, il restait des fuites. Ma boîte de rustines est quasiment vide.

Je trouve en ville. Ouf.

Il est tard, "plus que" 20km, que je fais sur la 6 voies, qui prend des airs plus agréables : voitures stationnées un peu partout, piétons qui traversent avec leurs affaires de plage, bref c'est un peu rassurant et le traffic est moindre.

Une petite route pour mon camping de bord de mer, des voitures qui roulent à fond, un gestionnaire de camping pourri, qui me propose 250TL pour la nuit. Je lui indique que c'est presqu'autant que mon bon hôtel avec petit-déjeuner. Il s'en fout. Je me barre un peu énervé, d'autant que je n'ai rien à manger.

Bon premier hôtel, sympa, mais .... 50€!

Ils me servent le repas qu'ils avaient préparé pour eux. Cool.

Au lit.

Demain ça monte sévère, mais fini le bord de mer. 

Et peut-être les ruines de la ville de Troie.